Test de Fate Hunters

Un autre deck builder tactique au format rogue-lite !

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Note : Ce test a été réalisé avec une version fournie par l’éditeur.
Ce dernier est cependant garanti 100% impartial !

Durée de vie moyenne : Illimitée, rogue-lite oblige.

Genre : Rogue-lite mélangeant deck building et combats tactiques au tour par tour


~ Intro ~

Pour ceux qui suivent un peu le blog, en janvier dernier j’ai eu un véritable coup de cœur pour Slay The Spire sur lequel j’ai passé + de 130 heures et achevé pas mal d’ascensions sur les 3 classes.

Depuis je suis attentivement les sorties en espérant trouver des jeux similaires et c’est ainsi que j’ai récemment aperçu Fate Hunters. Je me suis alors rapproché de Tower Games (éditeur & développeur basé en Ukraine) afin d’obtenir une clé pour le jeu en échange d’un test. Ce dernier est donc le premier test réalisé sur un jeu « offert » mais je tiens à préciser que cela ne retire en rien le côté impartial de ce dernier, que les choses soient claires ! 🙂

Fate Hunters // Slay The Spire

Fate Hunters reprend donc les codes du rogue-lite et tout comme son homologue Slay The Spire (StS par la suite) il propose de parcourir différentes « salles » dans lesquelles sont tapies de nombreuses créatures.

Là où StS présente la chose sous forme d’actes (3 au total) avec différents chemins sélectionnables via une map, Fate Hunters dispose de son côté de niveaux (5 au total) avec un côté dungeon crawling très agréable à base de pièces et de portes permettant de choisir son chemin.
A la fin de chaque niveau on affronte un boss aléatoire, comme sur StS.

Autre différence notable, les créatures ne sont pas modélisées, nous faisons face ici à des cartes, à l’ancienne, ce qui n’est pas sans rappeler du Magic the Gathering pour ceux qui, comme moi, ont passé une partie de leur enfance à y jouer 😉

Dernier combat avant le boss du niveau 1. La capacité « régénération » regen 100% des HP de la créature à chaque tour… Imaginez un combat similaire avec 4/5 créatures de ce type 😀

Nuance aussi au niveau des classes, là ou StS propose 3 classes avec un early game identique d’une partie à une autre, ici on dispose de 5 classes pour lesquelles on peut agir sur leur équipement par défaut. Car oui, le côté RPG est bien présent et les cartes font office d’armes, de compétences, d’objets (parfois à usage unique), entre autres.

Si les compétences initiales des différentes classes sont fixes, il en est donc autrement pour l’équipement sur lequel on peut agir et ainsi remplacer les 5 cartes par défaut par d’autres que l’on débloquera au fur et à mesure de nos runs. Cela permet de varier un peu les débuts de partie et d’offrir un intérêt aux runs et à l’or récolté dans ces derniers.
Nuance aussi, là où StS propose des sets de cartes totalement différents entre les différentes classes + quelques cartes communes, c’est l’inverse ici. On a donc une base commune et des cartes spécifiques en plus pour les différentes classes.

Interface de customisation d’une classe, les compétences sont imposées mais l’équipement est modifiable via les cartes débloquées dans sa collection.

Petit aperçu des différentes classes et de leurs subtilités

L’inquisiteur est une sorte de paladin mixant attaques armées et compétences diverses, dont du soin.
Son gameplay est modifié par la présence du Dernier mot sur certaines cartes. Cet effet, souvent puissant, s’active si la carte en question est jouée à la fin. Il faudra donc souvent jouer stratégiquement pour faire en sorte que celui-ci puisse être activé. C’est la classe par défaut, les suivantes doivent se débloquer moyennant PO.

L’élémentariste est une mage se focalisant donc davantage sur les compétences que sur les armes.
Elle dispose du passif Faites un choix qui, comme son nom l’indique, permet de choisir l’effet de certaines cartes, attaque mono ou multi, regen HP ou pioche de carte, attaque ou contrôle…

Le pillard a la particularité d’être une classe déblocable après l’avoir combattu au sein du jeu, ce dernier a effectivement une chance d’apparaître en tant que boss. A côté de ça il s’agit d’une sorte de rogue ayant la capacité de bannir des cartes (les supprimer de son deck) et de créer des pierres d’âmes permettant de se soigner au risque de faire proc un effet négatif.

Le berserker est le bourrin de service qui génère de la rage utilisable pour booster certaines de ses attaques mais qui doit faire face à la présence de cartes blessures dans son deck (dégâts à la fin d’un tour).

Enfin, l’espion mixe tout simplement un peu tout les gameplays, il a donc accès aux cartes des 4 autres classes, tout simplement 🙂

Durant chaque partie vous accumulez de l’expérience qui permet de gagner des niveaux, à chaque niveau vous pouvez choisir une carte de classe parmi 3. Ce sont surtout ces cartes là qui sont propres à chaque classe et qui modifient le gameplay.

La bibliothèque vous permet de voir l’ensemble des cartes existantes, que ce soit celles liées aux classes ou celles communes (arme/objets/autre) voire même les cartes de Tarot évoquées plus loin.

Les différences avec Slay The Spire ne s’arrêtent cependant pas là…

  • Pool d’HP bien plus faible que sur StS, ici on tourne souvent autour de 15/18HP (suivant la classe) et le jeu est par conséquent bien moins permissif à chaque combat. Là où sur StS on prend souvent des dégâts, sur Fate Hunters on fait vraiment tout pour ne pas en prendre. Chaque HP est précieux !
  • Pas de regen gratuite à la fin d’un niveau, très différent donc de StS qui nous fait démarrer chaque nouvel acte avec un pool d’HP flambant neuf. Ici la regen se paye et nous allons voir comment 😉
  • Présence d’une cartomancienne à la fin de chaque niveau, cette dernière vous permet de profiter de différents services en échange d’un capital de points dédiés. Ainsi à la fin d’un niveau vous obtenez 5 points (non cumulables de niveaux en niveaux au moment du test), une regen vous coutera par exemple 2 points 🙂
    Outre la regen on retrouve la possibilité d’augmenter ses HP max, d’acheter des cartes, d’en bannir, de transformer ses trésors en PO (j’y reviendrai) ou bien encore de profiter de puissants passifs au travers de cartes de Tarot. Pour ces derniers on peut sélectionner 1 passif par niveau soit 5 passifs au total en fin de partie. A noter que la cartomancienne exige de faire un choix parmi 3 passifs aléatoires, vous n’êtes pas libre de sélectionner celui de votre choix parmi la liste complète des passifs ^^
  • Absence totale d’énergie, à chaque tour vous avez donc la possibilité de jouer autant de cartes que souhaitées (sauf contre indication) ce qui change drastiquement la donne lorsque l’on est habitué à StS.
  • Si le combat s’éternise alors des renforts arrivent, cela permet notamment d’éviter de feinter en laissant juste un mob et en profitant d’éventuelles regen en combat ^^
  • Entre chaque salle on conserve ses acquis, par exemple si vous avez un bouclier en fin de combat alors vous l’aurez toujours au combat suivant. Votre pioche et votre défausse sont elles aussi conservées !
  • A la fin de chaque salle il est possible de choisir toutes les cartes proposées (ou aucune), il n’y a pas de notion de choix à faire contrairement à StS.
  • Gestion intéressante de l’or et des trésors.
    • L’or s’accumule et se présente sous forme de cartes.
    • Certaines cartes sont des trésors, elles valent une certaine somme de PO qui sera ajoutée au total d’or en fin de partie… Mais certaines sont jouables et infliges des dégâts, voire sont utilisables : par exemple une carte trésor peut valoir 5 PO ou vous permettre de piocher 2 cartes en échange de sa destruction. Il faut donc jongler entre l’accumulation de richesse ou l’utilisation de ces dernières pour profiter de certains effets.
    • A chaque fin de niveau le jeu nous propose de stopper et de repartir avec les PO obtenus (or + trésors) ou de continuer en augmentant le coefficient multiplicateur.
    • Si l’on meurt on perd l’intégralité des PO acquis sauf si l’on dispose d’une certaine carte de Tarot qui permet de repartir avec la moitié de sa richesse (PO uniquement, les trésors sont perdus).
      A noter la présence d’un parchemin permettant de quitter la partie tout en conservant ses gains.
    • Certaines salles offrent la possibilité d’utiliser or/trésors pour notamment acheter/améliorer des cartes.
  • Lorsqu’il est possible de choisir la salle suivante, on sait ± ce qu’il se cache derrière, le jeu indique en effet la difficulté de la salle (mobs faibles/moyens/forts) ou si cette dernière est une salle « mystère ». Pour celle-ci on ne sait cependant pas ce qui nous attend, cela peut être un PNJ tout comme un puissant dragon 😀
  • Parties plus rapides que celles de StS, compter 30 min max en général.

Voilà pour le gros des différences et des possibilités offertes par le jeu !

Résumé – Déroulement d’une partie type

Histoire de faire un mini résumé et de condenser toutes les infos 🙂

  • Choix de sa classe + modification de l’équipement de départ.
  • On débute au niveau 1 et on entre dans la première salle.
  • Une fois les ennemis vaincus on sélectionne ses récompenses (si existantes) et on passe à la salle suivante (imposée ou à sélectionner).
  • Si on passe un niveau de personnage alors on sélectionne une compétence (cela peut se faire en plein combat).
  • Après quelques salles (une dizaine environ pour les niveaux 2/3/4/5, moins pour le niveau 1) on arrive au boss.
  • Une fois le boss mort on accède à la cartomancienne qui vend ses services.
  • On décide de stopper et conserver la richesse acquise ou de continuer au risque de tout perdre.
  • On passe au niveau suivant et on recommence jusqu’au boss + cartomancienne + choix stopper/continuer.
  • Une fois le boss du dernier niveau tué, on débloque le boss final pour les prochains runs (boss final tué = mode difficile débloqué pour la classe utilisée lors de la partie).
Ma première victoire, même si le véritable boss final court toujours… Ça va venir 😀 (Tombé le lendemain au final, cf plus bas)

Points positifs

  • Nombreuses possibilités et un tas de combos possibles. On se plait réellement à combiner les effets de différentes cartes pour provoquer des effets imprévus. Si toutes les parties ne se valent pas (cela dépend pas mal du build et de sa main), certaines sont plutôt jouissives !
  • Bestiaire varié (+ de 35 mobs et + de 15 boss) et capacités de certains mobs bien trouvées !
    Pour les boss c’est un quasi sans faute, ils sont véritablement intéressants et exigent des stratégies différentes. Mention spéciale à l’illusionniste qui crée des copies de lui même à chaque fois qu’il se fait toucher, de quoi rendre fou ^^
  • Difficulté bien présente notamment via une mort très punitive (perte de l’ensemble de la richesse acquise) + certaines capacités des mobs. Par ailleurs la possibilité de stopper/continuer à chaque fin de niveau ajoute un certain piment au jeu !
    A noter que le jeu dispose d’un mode Difficile nécessitant de tuer le boss final au moins une fois.
    Un mode ascension est en préparation (difficulté croissante).
  • 5 classes avec différentes approches à chaque fois.
  • Direction artistique au top et bande son agréable (mention spéciale à la musique des boss).
  • Jeu francisé et disponibles dans 7 langues au total au moment du test, provenant d’un tout petit studio indé c’est plutôt rare !
  • Développeurs très à l’écoute, j’ai notamment relevé une erreur de traduction qui changeait totalement l’effet d’une carte, cela a été patché rapidement. Ils suivent avec attention les retours des joueurs, que ce soit sur leur Discord ou sur le forum Steam et n’hésitent pas à rework certains effets lorsque le résultat n’est pas satisfaisant.

Points négatifs

  • Le fait de pouvoir choisir l’ensemble des cartes proposées à chaque salle souffle le chaud et le froid. En effet soit on sélectionne tout (ou presque) et on se laisse donc rapidement submerger par une quantité astronomique de cartes réduisant ainsi l’impact du deck building et augmentant celui de la RNG… Soit on fait un choix précis des cartes à récupérer mais on se retrouve quand même avec un deck potentiellement hors de contrôle notamment à cause de cartes en générant d’autres (donc aucune idée du résultat) voire de créatures qui suppriment des cartes aléatoires de notre deck (gros débat sur cette mécanique sur les forums Steam)… Pas facile de faire un choix et pas entièrement fan du concept. J’aurai préféré avoir un choix limité pour accentuer l’aspect deck building.
  • Peu de différences entre les classes, notamment en début de partie. Effectivement, comme expliqué on a ici un socle commun + des cartes spécifiques pour les différentes classes, du coup en dehors de ces cartes & l’effet spécial lié à la classe (lui même souvent dépendant des cartes), on a pas une différence énorme. Alors attention, la différence est bien présente, mais elle dépend trop de quelques cartes à contrario de StS où la différence entre les 3 classes est bien visible.
  • Quelques passifs des cartes de Tarot un peu OP et quasi indispensables, je pense notamment à :
    • L’impératrice : chaque fois que l’on défausse une carte trésor on regen 1 HP… Ce passif est juste totalement OP et permet d’avoir une regen quasi permanente à chaque tour. De plus cette même carte permet de ne perdre que 50% de son OR en cas de mort.
    • La force : qui augmente les dégâts des armes et réduit ceux des compétences. Cela peut être très (trop) violent suivant sa classe.
    • La mort : toutes les 10 attaques on inflige 2 de dégâts en AoE.

~ Bilan ~

Tout n’est pas parfait, c’est un fait, mais ce petit rogue-lite ukrainien fait clairement le taf !

Alors oui l’équilibrage n’est pas au top (mais ça a aussi son charme sur ce genre de jeu), les classes mériteraient d’être davantage différentes (la faute aux cartes communes) ou bien encore l’UI qui pourrait afficher certaines infos supplémentaires (buffs/debuffs potentiels)… Mais cela n’entache clairement pas le jeu qui est clairement fun, relativement profond et permet d’enchainer des parties sans voir le temps passer 🙂

L’équipe prévoit des reworks pour la prochaine version majeure, l’ajout de contenu via le mode ascension et est surtout clairement à l’écoute de la communauté ce qui est un gros plus sur ce genre de titre.

En tant que gros fan de Slay The Spire je ne peux que conseiller Fate Hunters, malgré la forte ressemblance c’est une expérience totalement différente qui nous est proposée et cette dernière est fort plaisante. En espérant que le suivi persiste sur le moyen/long terme et que ce jeu soit davantage connu, quand on voit le succès de Slay The Spire on ne peut que souhaiter bonne chance à l’équipe de Tower Games 😉

Edit 06/08/19 : Bon ben voilà, boss ultime tombé avec l’inquisiteur ^^

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RpGmAx
Joueur trentenaire passionné depuis mon plus jeune âge, bercé à la Game Gear, aux jeux MS-DOS & ancien joueur "assidu" de MMORPG... Je me consacre désormais davantage à des jeux solos, plus adaptés à mon statut de jeune papa 🙂

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