Test de Sea of Solitude

Un jeu empli de métaphores !

Pour résumer...

Mon avis
Note

Autres avis sur le net (au moment du test)

69%
Metacritic
55%
Jeuxvideo.com
40%
Gamekult
50%
Gameblog

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Choix très étrange que de placer une musique de Billie Eilish dans le trailer mais bon…

Durée de vie : 3-5 heures (malheureusement…)


~ Intro ~

Il y a quelques mois j’avais repéré Sea of Solitude notamment au travers de son trailer E3 2018. Entre temps le jeu est sorti, au tarif de 20 €, puis les tests aussi et globalement ce n’était pas fameux. Étant donné la faible durée de vie du titre, le prix et les avis mitigés je me suis dit que j’attendrai une promo car le titre m’intéressait quand même pas mal ! Cette fameuse promo est survenue le 20 décembre dernier me permettant ainsi d’acquérir le jeu pour 10 € (moitié prix). Il y a 2 jours j’attaquais ainsi le titre que j’ai terminé hier soir, et je ne regrette pas mon achat, loin de là 🙂

Sea of Solitude est un jeu d’aventure/exploration en vue à la troisième personne développé par Jo-Mei Games, petit studio allemand, et édité par EA via sa branche EA Originals (apport financier).

Dès l’intro le jeu nous met en garde, il traite de sujets graves (solitude, dépression & co) et ne s’adresse pas à tout le monde, un peu à la manière d’un Hellblade. Puis le jeu démarre et nous met dans la peau de Kay, une jeune adulte qui erre sur une mer (…de solitude) pour des raisons qui nous échappent. Rapidement le jeu nous met dans l’ambiance et petit à petit on comprend ce que l’on fait ici et qui/que sont les monstres que l’on rencontre.

Derrière une direction artistique qui n’est pas sans rappeler Rime/Firewatch, on navigue autour et dans une ville sans vie qui va évoluer au gré des chapitres, en effet le niveau de l’eau et l’ambiance changent au fil du temps, ce qui a forcément un impact sur l’exploration.

Difficile d’en dire plus sans spoiler l’histoire, d’autant plus que cette dernière se laissera apprécier différemment selon l’humeur et le « conditionnement » de chacun tout comme l’interprétation des différents tableaux qui sera, elle aussi, purement personnelle.


Points positifs

  • La direction artistique sublime. Le titre nous balade en continu entre des tableaux lumineux/joyeux et d’autres bien plus ternes/tristes tout en conservant une cohérence tout au long du jeu.
  • La bande son toute aussi bonne et qui colle parfaitement avec les lieux visités et les émotions véhiculées. Cela renforce le tout, d’autant plus couplée aux différents doublages que j’ai trouvé très qualitatifs.
  • L’histoire, les personnages & la puissance des thèmes abordés pour qui sera sensible à ces derniers.
    Alors oui c’est « simpliste », mais cette simplicité saupoudrée d’envie de bien faire de la part de Cornelia Geppert (la fondatrice du studio qui s’est très largement inspirée de ses problèmes personnels pour créer Sea of Solitude) donnent au jeu un cachet très particulier.
  • Certains niveaux/passages. Si le jeu ne brille pas particulièrement par son level design, certains passages sont plutôt bien pensés et mémorables.
  • L’accessibilité évidente du titre, ça m’a rappelé What Remains of Edith Finch dans le sens où le jeu peut être mis dans toutes les mains, les actions étant limitées et faciles à comprendre.
  • Platinage relativement agréable sauf pour les collectibles pour lesquels il n’y a pas de tracker propre aux différents chapitres voire « sections » (chaque chapitre étant découpé en plusieurs sections). Du coup obligé de bien se souvenir de l’ensemble des collectibles obtenus pour finaliser la « chasse ». De mon côté il m’en manque 5 (3 bouteilles et 2 goélands) sur les 71 au total, je vais passer en phase de finalisation en vue du platinage.

Points négatifs

  • Gameplay très simpliste et non évolutif. Du début à la fin du jeu on se contente de se déplacer/sauter et de tirer des fusées éclairantes (permettant notamment d’obtenir une indication quant à la direction) + 2 mini interactions supplémentaires. Par conséquent on fait rapidement le tour des mécaniques somme toute très classiques.
  • Level design pas spécialement inspiré en dehors de quelques passages, comme indiqué dans les points positifs.
  • Durée de vie trop courte, comptez entre 3 et 5h en fonction de votre exploration. Du coup à prendre à prix réduit sinon ça fait un peu cher les quelques heures :/

~ Bilan ~

Sea of Solitude ne plaira pas à tous, c’est certain. Les thèmes abordés et la façon dont ils le sont ne toucheront pas systématiquement les joueurs et étant donné la faiblesse du titre en ce qui concerne le gameplay/les mécaniques, le titre pourra être soit perçu comme une très belle expérience ou bien comme un jeu creux et insipide. Rien que ça !
Note : Comme pas mal de jeux du genre, il est pour moi vital d’y jouer sans le moindre bruit ni distraction aux alentours.

Il lui manque toutefois un petit quelque chose pour entrer dans la cour des grands, What Remains of Edith Finch arrivait à proposer un gameplay sans cesse renouvelé (tout en bénéficiant d’une qualité d’écriture supérieure), RiME proposait quelques énigmes certes pas toujours très inspirées mais bel et bien présentes…

Malgré tout j’ai pris une bonne petite claque, je m’attendais à un jeu lambda en lisant les critiques majoritairement négatives et la surprise fut donc de taille !
J’ai été à 100% réceptif aux thèmes/émotions portés par le titre et je vais suivre avec attention les prochaines productions de ce petit studio allemand. Ce dernier a su proposer un titre loin d’être parfait mais qui a le mérite d’avoir une âme et qui respire l’envie de proposer quelque chose de personnel, loin des productions habituelles.


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RpGmAx
Joueur trentenaire passionné depuis mon plus jeune âge, bercé à la Game Gear, aux jeux MS-DOS & ancien joueur "assidu" de MMORPG... Je me consacre désormais davantage à des jeux solos, plus adaptés à mon statut de jeune papa 🙂

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