Test de Days Gone

Tout était dans le titre !

Pour résumer...

Mon avis
Note

Autres avis sur le net (au moment du test)

71%
Metacritic
75%
Jeuxvideo.com
60%
Gamekult
60%
Gameblog

Me soutenir, acheter chez mes partenaires

Durée de vie : Environ 40h pour la campagne principale et une cinquantaine/soixantaine d’heures pour en faire le tour.


~ Intro ~

Days Gone, si il y a bien un jeu qui m’avait fait de l’œil durant les E3 précédents sa sortie en avril dernier, c’était lui (bon OK pas QUE lui mais il était dans le lot), notamment suite à cette vidéo de l’E3 2016 relativement impressionnante dans laquelle on voit le personnage principal, seul face à une véritable horde de mutants !

Puis le temps est passé et vint la sortie du jeu qui était attendue par de nombreux joueurs fanas du genre, et là ce fut le drame ! Si le jeu en lui même était relativement intéressant, il était aussi empli d’une montagne de bugs… Qu’ils soient liés à la technique (crashs, clipping important, textures manquantes/baveuses…) ou au gameplay (IA totalement aux fraises, conduite de la moto, armes inopérantes), ces derniers avaient un impact important sur le jeu et les tests furent, bien évidemment, entachés par ce fléau ! Bref, le jeu n’était pas à la hauteur d’une exclusivité Sony, relativement attendue qui plus est… Et ce malgré un énorme patch « day one » d’une utilité discutable.

Du coup, ayant de mon côté une pile interminable de jeux à faire, je me suis dit que j’allais laisser passer quelques mois dans l’espoir de voir se réduire voire totalement disparaitre ces fameux bugs…
Était-ce une bonne idée ? Spoiler : Oui !

Days Gone a été développé par Bend Studio, qui était notamment derrière de nombreux Syphon Filter, pour ceux qui ont connu 🙂 Il s’agit là de leur premier gros titre, et que ce soit par la taille du monde ouvert ou par la multitude de fonctionnalités proposées, ils ont visé haut (voire trop haut lors de sa sortie).

Dans ce dernier on incarne Deacon St. John (d’ailleurs préparez-vous à être appelé Deek des heures durant, ce qui risque, pour les anglophones du moins, de provoquer un léger sourire voire de la frustration) et nous sommes accompagnés de Boozer notre acolyte appartenant au même « Moto Club » que nous.
On évolue dans un univers post pandémique dans lequel il ne reste que peu d’humains/animaux non infectés à contrario des mutants qui eux sont bel et bien présents, et en nombre ! Outre notre objectif principal qui est de survivre en Oregon, Deacon pense que sa femme Sarah, qu’il a pu faire évacuer 2 ans plus tôt par hélico lors du début de la pandémie, est potentiellement encore en vie. Le jeu alterne donc entre ces deux grands axes et nous fait parcourir l’Oregon à cette occasion.


Points positifs

  • Graphismes de qualité et technique maitrisée. Si à la sortie du jeu cela semblait être très très mal engagé, force est de constater qu’aujourd’hui le jeu offre un rendu d’excellente facture notamment au travers de sa gestion des lumières et de la météo (mention spéciale à la neige). Le jeu est relativement optimisé (quelques ralentissements persistent encore) et c’est un réel plaisir de parcourir cet Oregon particulièrement bien travaillé.
  • BO et effets sonores qualitatifs et renforçant l’immersion. Je vous invite à écouter la BO juste ici. Certaines musiques donnent des frissons alors couplées à des cris (pas si) lointains de mutants, ça fait son petit effet.
  • Open world conséquent sans être trop grand. On débloque davantage de « zones » au fur et à mesure de l’avancement dans l’histoire et ces dernières restent suffisamment diversifiées pour être reconnaissables.
  • Durée de vie très conséquente, compter de 40h à 60h en fonction de ce que l’on cherche à faire en jeu.
  • L’aspect survie bien présent, on est certes pas au niveau de certains jeux de type « sandbox » (Rust et consorts) avec une jauge de satiété/soif & co mais le fait d’être extrêmement dépendant de sa moto et de l’essence associée nous oblige déjà à faire très attention durant nos déplacements, surtout au début du jeu (même si ce sentiment persiste jusqu’à la fin). On doit veiller aussi à constamment avoir des munitions ou bien encore de la ferraille nous permettant aussi bien de réparer la moto que de crafter/améliorer certains objets dont l’arme de corps à corps qui est tout simplement vitale.
    Bref c’est pas une « survie » dans le sens habituel du terme, c’est amené d’une façon différente mais au final ça marche, très bien même.
  • Aspect RPG oblige, on gagne des niveaux permettant l’acquisition de nombreuses compétences (une quarantaine au total), ces dernières participent grandement à l’amélioration de la qualité de vie et à la montée en puissance du personnage. A noter qu’à aucun moment on ressent l’effet « god mode » même si forcément en fin de jeu on aura bien plus de facilités à faire face aux divers dangers.
  • L’importance de la moto, cette dernière étant votre seul et unique moyen de vous déplacer autrement qu’à pied, même les déplacements rapides exigent d’être à proximité de cette dernière, qu’elle soit fonctionnelle et qu’elle dispose de suffisamment d’essence. On passe un temps fou dessus et c’est pour cette raison qu’il est plus que nécessaire de l’améliorer au fur et à mesure de l’aventure.
  • Les différents camps de survivants présents un peu partout apportent un réel plus, que ce soit au niveau de l’histoire, des quêtes associées ou des niveaux à passer afin d’obtenir leur faveur et ainsi profiter d’améliorations de l’arsenal (qui devient de plus en plus complet/puissant) et de pièces pour sa moto.
  • L’histoire principale, sans être fabuleuse, fait largement le taf. On se plait à essayer d’en savoir plus, à la fois en ce qui concerne la pandémie mais aussi et surtout en ce qui concerne notre femme et le fait qu’elle soit peut être encore en vie. Les différents personnages principaux sont suffisamment travaillés pour être intéressants et le tout permet d’obtenir un lore cohérent et très complet (ne pas hésiter à lire les textes des « collectibles »).
  • Le Freak-O-System apporte un plus. Cette fonctionnalité donne tout son sens à l’adage « L’ennemi de mon ennemi est mon ami ! », on peut en effet découper le bestiaire en 3 : les humains, les animaux, les mutants et tout ce beau monde peut se foutre sur la gueule à tout moment. Il n’est ainsi pas rare d’observer des loups attaquant en meute des humains ennemis et voir une paire de mutants (humains ou animaux infectés) se joindre à la fête. Mention spéciale lorsqu’il s’agit d’une horde située à proximité. Même les mutants entres-eux peuvent s’attaquer (en fonction de leur « grade »). Bref on tire régulièrement partie de ce système plutôt bien fichu.
  • Je garde le meilleur pour la fin, les hordes !
    Sans conteste la plus réussie des fonctionnalités du jeu et pour cause, voir des centaines de mutants regroupés et ayant un seul et unique objectif : vous tuer, ça prend aux tripes (cf la vidéo de l’E3 dans l’intro par exemple) 😀
    Ces hordes sont très nombreuses, réparties sur les différentes zones et évoluent en fonction de l’heure et du temps (dodo en intérieur en journée et sortie nocturne pour bouffer, par exemple). Par conséquent on se fait souvent surprendre en tombant nez à nez avec une masse en train de se déplacer. Si au départ il est préférable de fuir, petit à petit on se prend au jeu de tenter de les « dompter » (comprendre annihiler) d’autant plus qu’elles ne sont pas toutes de la même taille, les plus grosses étant véritablement impressionnantes et nécessitant d’être suffisamment préparé.
    Techniquement c’est assez fou, d’autant plus que la console ne bronche pas et affiche sans problème ces centaines de mutants collés les uns aux autres et pourtant bien distincts. Énorme coup de cœur pour cet aspect du jeu qui vient part ailleurs sublimer l’aspect dangereux du monde qui nous entoure.
  • Petite note concernant le platinage, ce dernier est très agréable à réaliser, ne nécessite aucun prérequis (tout est réalisable pendant/après le jeu) et nous permet de découvrir « 100% » du jeu sans pour autant tomber dans le travers des objets à collecter dans leur intégralité (seuls 75% sont nécessaires, ce qui se fait très bien) ni des maps à clean à 100%. Rien de compliqué donc et une grande majorité des trophées s’obtiennent simplement en terminant toutes les quêtes du jeu, le reste est lié à quelques actions spécifiques.

Points négatifs

  • Encore quelques bugs et ce malgré la flopée de patchs. Bon, on est très très très très loin des défauts présents à la sortie du jeu, mais j’ai eu 2/3 bizarreries comme le fait d’être capturé (avec chargement puis réveil en « prison ») alors que j’étais à moto (habituellement on tombe dans un piège), le fait d’être catapulté dans les airs ou encore des ennemis/mutants qui pop/depop devant moi. Cela dit c’était très rare, Peut être 5/6 bugs en tout sur plus de 50 heures de jeu. Rien de grave mais je préfère le signaler.
  • Quelques ralentissements (pertes de FPS), sans rendre le jeu injouable c’est jamais plaisant.
  • Pas mal de missions secondaires peu inintéressantes, notamment celles de chasseur de primes, leur nombre aurait pu être réduit sans problème selon moi. Et peu de variété dans les objectifs en règle générale (sauvetage d’un otage, infiltration, annihilation d’un camp, récupération d’un objet important).
  • De trop nombreux chargements (les fameux écrans noirs) qui gâchent l’immersion et empêchent notamment d’avoir une transition fluide entre les vidéos et les phases de jeu. Il n’est pas normal d’avoir une vidéo se terminant par un retour caméra derrière sa moto (synonyme de retour à la phase de jeu) suivie d’un chargement pour enfin accéder à la phase jouée. Par chance j’ai le jeu sur SSD et du coup ces derniers ne sont pas trop longs, mais avec le disque dur mécanique de base de la PS4 ça doit être un calvaire. Sans doute le plus gros défaut du jeu dans sa version actuelle et un point qui devra être revu si un Days Gone 2 devait sortir (j’espère) !

~ Bilan ~

Je n’ai pas pu m’empêcher, durant mes sessions, de faire un parallèle avec No Man’s Sky, à savoir un jeu sorti trop tôt et qui a su, au gré des patchs, arriver à un niveau de finition quasi exemplaire. Car oui, si Days Gone était particulièrement « mauvais » à sa sortie à cause de ses nombreux bugs intolérables pour une exclusivité, aujourd’hui (6 mois après donc) le jeu est très très bon et j’ai passé un excellent moment dessus.

Fan de l’univers The Walking Dead, je lui ai trouvé de nombreux points communs, à commencer par le personnage de Deacon qui n’est pas sans rappeler Daryl, toujours accompagné de sa moto et de son arbalète (même si à côté de ça ils sont très différents). Les nombreux camps amis mais aussi ennemis, avec des humains pouvant parfois représenter une menace bien plus grande que les mutants.
Days Gone c’est une sorte de melting-pot avec des touches de The Last Of Us, de Walking Dead ou encore de Far Cry et bien entendu de nombreux points communs avec Dying Light. Il vient chercher ce qui marche bien dans ces différents titres tout en se payant le luxe d’innover un minimum avec son système de hordes qui est, même si je me répète, très réussi !

Le jeu n’est pas parfait, il reste quelques bugs, et un travail plus conséquent aurait pu être fait sur la diversification des objectifs de missions et leur intérêt, mais dans sa version actuelle le jeu est vraiment très bon et il serait dommage de passer à côté à cause d’un lancement raté 🙂
A noter qu’un peu partout les notes des joueurs sont bien plus élevées que les notes Presse, notamment du fait du suivi du jeu et d’avis publiés plus récemment.

Bref, tout était dans le titre du jeu, Days Gone, il fallait laisser passer quelques jours (bon OK, quelques mois) pour qu’il arrive enfin à maturité !


A découvrir aussi

RpGmAx
Joueur trentenaire passionné depuis mon plus jeune âge, bercé à la Game Gear, aux jeux MS-DOS & ancien joueur "assidu" de MMORPG... Je me consacre désormais davantage à des jeux solos, plus adaptés à mon statut de jeune papa 🙂

Envie de donner votre avis ou de poser une question ? Laissez un commentaire !

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici