Note : Ce test a été réalisé avec une version fournie par l’éditeur.
Ce dernier est cependant garanti 100% impartial !
Durée de vie moyenne : Illimitée, rogue-lite oblige.
Genre : Rogue-lite à base de dés & de combats tactiques au tour par tour.
~ Intro ~
Après l’excellent Slay The Spire l’année dernière et le très bon Fate Hunters testé récemment, on peut se dire qu’il est difficile d’innover dans ce genre en plein boum… Et pourtant !
Dicey Dungeons vient de débarquer et troque nos bonnes vieilles cartes par des dés et l’aspect deck building par de la gestion d’équipement !
Réalisé par Terry Cavanagh à qui l’on doit notamment le fameux VVVVVV ainsi que de nombreux autres « petits » jeux en Flash. On retrouve dans Dicey Dungeons les codes du développeur irlandais, un jeu complet au design minimaliste.
Qu’est-ce que Dicey Dungeons ?
Un rogue-lite dans lequel vous choisissez une classe avec laquelle vous devrez parcourir 5 étages puis terrasser le boss de fin afin de remporter la partie.
Chaque niveau est généré procéduralement et chaque classe dispose, par la suite, d’épisodes. Ce sont des parties dans lesquelles les règles changent totalement. De quoi donner un bon coup de boost à la durée de vie et à la difficulté du titre.
Les classes disposent de capacités qui leurs sont propres ce qui donne lieu à des gameplays très différents. On dispose également d’une barre de furie dont l’effet change suivant la classe. Cette barre s’accumule à chaque coup reçu et permet de profiter d’un effet très puissant une fois remplie.
On va ainsi gagner des niveaux durant chaque partie tout en s’équipant de divers objets. A chaque nouveau niveau on obtient (sauf cas particuliers) des points de vie supplémentaires, un dé en plus et surtout une regen complète de notre vie.
L’objectif étant de concevoir un « build » efficace via les différents objets amassés durant sa partie, les objets sont nombreux et peuvent être améliorés, boostant ainsi leurs effets ou réduisant leur « taille » (2 slots > 1 slot) afin de gagner de la place pour d’autres objets.
Les différents objets équipés nécessitent l’utilisation de dés qui seront automatiquement lancés à chaque tour, ainsi certaines compétences exigeront un chiffre pair/impair voire un chiffre minimum/maximum ce qui pousse continuellement à la réflexion quant à l’utilisation de nos précieux dés.
Petit aperçu des différentes classes et des gameplay associés
Le guerrier est la classe de base de Dicey Dungeons, c’est aussi la plus simple.
En effet il dispose d’une compétence lui permettant de relancer jusqu’à 3 fois un dé (pas forcément le même) et ce à chaque tour, ce qui apporte une aide indéniable tout au long de la partie !
Sa capacité de furie double la prochaine attaque.
Le voleur se débloque, comme les classes suivantes, en jouant avec la classe précédente (le guerrier en l’occurrence). Celui-ci a la particularité de copier une compétence ennemie à chaque tour, ainsi son gameplay est directement influencé par ses adversaires. Pour la petite anecdote, durant l’une de mes parties j’ai volé un sort de transformation en ours, que j’ai utilisé, devenant ainsi un ours jusqu’à la fin de la partie (soit une classe supplémentaire « cachée ») 😉
Sa compétence de furie génère 4 dés de 1.
Le robot est déjà plus atypique, celui-ci ne dispose pas de dés à chaque tour mais d’une jauge vous permettant d’obtenir des dés à chaque clic sur un bouton situé en dessous. L’idée étant de ne surtout pas dépasser le nombre indiqué, par exemple en début de partie la jauge monte jusqu’à 9, ainsi si vous obtenez un 6 en cliquant sur le bouton, il ne faudra surtout pas dépasser 3 pour le dé suivant si vous décidez d’en obtenir un nouveau. Si vous arrivez à tomber pile poil sur 9 en cumulant vos différents dés alors vous aurez la possibilité de choisir un effet bonus parmi plusieurs choix. Par contre si vous dépassez 9, vos capacités disparaissent et votre tour terminé. A noter qu’il est possible de jouer les dés au fur et à mesure de leur obtention, c’est d’ailleurs préférable. A chaque nouveau niveau on augmente la valeur maximale de la jauge 😉
Sa furie permet de remplir à 100% la jauge afin d’obtenir dés et effet bonus en un clic.
L’inventrice dispose d’un gadget qui va changer à chaque fin de combat, en effet il faudra sacrifier une pièce de stuff en échange de son passif. Son gameplay change donc en permanence et il faudra être très attentif vis à vis du stuff porté en ayant à l’esprit qu’il faudra se séparer continuellement de certaines pièces.
Sa compétence de furie transforme tous les dés en 6.
La sorcière se sert de ses dés pour « invoquer » puis utiliser des sorts de son grimoire, ici point question de stuff mais bien de sorts que l’on va venir greffer à son grimoire tout au long de la partie.
On dispose ainsi de 6 « slots » de sorts correspondants chacun à une face de dé (de 1 à 6 donc), pour utiliser le premier sort il faut donc sortir un 1 ce qui aura pour effet de le placer dans les « slots » actifs et ainsi de pouvoir l’utiliser via n’importe quel dé par la suite. Pas facile à expliquer à l’écrit cela dit ^^
Elle a aussi la possibilité de lancer ses dés sur l’adversaire à raison de 1 point de dégâts par lancer.
Sa furie permet d’obtenir 3 dés supplémentaires.
Il existe une dernière classe pour laquelle je laisse une part de mystère (gameplay très particulier là encore) 😉
Diverses infos utiles
Chaque classe dispose d’équipements particuliers, on a donc véritablement affaire à des parties totalement différentes en fonction de son choix de classe !
Il y a de nombreux buffs/debuffs dans le jeu, on peut citer notamment :
- La brûlure qui inflige des dégâts lorsqu’un dé en feu est joué.
- Le gel qui force un dé à la valeur 1.
- Le choc qui nécessite de débloquer une compétence en sacrifiant un dé sinon cette dernière n’est pas utilisable.
- Le poison qui inflige X dégâts et perd un stack à chaque tour.
- La furie (une autre) qui double la prochaine attaque.
- L’affaiblissement qui va détériorer un équipement et ainsi réduire son effet.
- L’aveuglement qui empêche de voir la valeur d’un dé.
- La malédiction qui a une chance de provoquer l’annulation d’une compétence lors de son utilisation.
- Entre autres 😉
Il est possible de fuir un combat, même si de mon côté je n’ai jamais utilisé cette option en dehors d’un test par curiosité.
On peut passer par dessus les cœurs de regen présents sur les différentes map sans les utiliser, pratique pour les garder pour un peu plus tard.
Il ne faut pas hésiter à tenter certaines choses, on peut être parfois très surpris du résultat 😉
Points positifs
- 6 classes (7 en comptant l’ours) véritablement uniques et disposant chacune d’un gameplay très différent.
- Une richesse dans le gameplay mise en valeur par des équipements bien pensés couplés au style de jeu de chaque classe.
- Des combos dans les tous les sens laissant libre cours à son imagination pour réaliser les actions les plus folles/utiles.
- Une excellente rejouabilité notamment au travers des épisodes, chaque épisode apportant son lot de nouvelles règles allant parfois jusqu’à métamorphoser une classe. Mention spéciale à l’épisode 5 de chaque classe qui modifie… Tout 😀
- De la difficulté pour tout type de joueur, certaines classes poussent clairement à la réflexion tout comme certains épisodes !
- L’humour omniprésent tout au long du jeu, que ce soit en intro de chaque partie où Lady Aléa, la présentatrice, nous balance son speech acerbe ou via les différentes répliques des combattants rencontrés.
- Jeu francisé même si tout n’est pas encore parfait (le « Victiore » dorénavant remplacé par « You win » m’a fait sourire à chaque fin de partie).
- Le suivi du jeu, ce dernier ayant reçu une MAJ conséquente durant ma période de test avec notamment le support du Cloud Steam, indispensable pour ceux jouant sur leur temps de pause dej au boulot puis le soir chez eux par exemple.
Points négatifs
- La musique très prise de tête, j’ai du couper cette dernière au bout de quelques minutes.
- Le style graphique très minimaliste, même si on s’y fait et qu’au final il est secondaire ça peut être rédhibitoire pour certains.
- Le manque de clarté de certains effets obligeant parfois le joueur a tester pour voir (ce qui dans certains cas donne lieu à de jolies surprises cela dit ^^).
- Bestiaire peut être un poil light, mais c’est peut être un choix volontaire pour palier à la complexité potentielle du titre (en fonction du choix de classe et des épisodes).
~ Bilan ~
Terry Cavanagh a réussi son lancer ! Tout simplement 🙂
En sortant un rogue-lite atypique et proposant une multitude de gameplays aux difficultés très diverses, il nous propose ici un titre qui conviendra sans problème à bon nombre de profils de joueurs. De l’amateur de tour par tour, au joueur de jeux de plateaux en passant par l’adepte des composantes RPG (niveaux, capacités, stuff…) Dicey Dungeons est une excellente surprise !
Il est suffisamment différent pour éviter un combat frontal avec l’indétrônable Slay The Spire et ses parties rapides en feront le compagnon idéal du joueur ne disposant pas d’un gros temps de jeu devant lui.
Vous pouvez y aller les yeux fermés, vous ne serez pas déçus 😉
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