Durée de vie moyenne : 6/7h en ligne droite, 2 à 3 fois plus si vous la jouez furtif + cherchez à tout clean
Bon, je suppose que vous connaissez déjà la licence Dishonored ?
Pour les deux du fond qui n’ont jamais entendu parler de cette dernière, il s’agit d’une trilogie (au moment de la rédaction de ce test) comportant 3 titres réalisés par Arkane Studios, une boite de dev lyonnaise qui avait réalisé Arx Fatalis et Dark Messiah pour ceux qui, comme moi, ont connu. Ils ont aussi participé au level design de Bioshock 2 et réalisé Prey pour lequel je n’ai malheureusement pas accroché.
La trilogie se compose de Dishonored premier du nom qui est sorti en 2012, suivi de Dishonored 2 paru en 2016 et enfin Dishonored : La mort de l’Outsider qui a vu le jour un an plus tard, en 2017.
A l’époque j’avais fait le premier, je ne sais plus si je l’avais terminé ou non, ça remonte et je n’avais pas le jeu sur Steam donc impossible de voir les trophées associés.
A la sortie du second opus je l’avais acheté sur Steam et terminé, et j’en gardais un excellent souvenir, plus que ça même il était pour moi l’une des références de level design !
Récemment je me suis donc pris le troisième à un prix dérisoire (6/7 €) chez notre partenaire et je l’ai attaqué la semaine dernière.
Il s’agit d’un standalone, il peut donc être fait sans avoir les précédents opus (comme le premier et le second d’ailleurs) mais est plus court que les anciens, comptez 6/7h de durée de vie si vous allez en ligne droite et 2/3 fois plus si vous jouez furtivement et cherchez à compléter un max d’objectifs.
Dans celui-ci vous incarnez Billie Lurk, personnage bien connu des joueurs de Dishonored 2 car c’est elle qui vous aide durant celui-ci. L’histoire se passe quelques années après la fin des événements de Dishonored 2 dont je ne parlerai pas afin d’éviter tout spoil, car oui il est préférable d’avoir fait les opus précédents pour comprendre l’histoire de ce dernier, ou du moins à minima Dishonored 2 (qui lui même nécessite d’avoir fait Dishonored mais bon…).
L’objectif est de mettre un terme à l’existence de l’Outsider, personnage ayant une place toute particulière dans la franchise et adoré par un culte étrange, tout en étant détesté par d’autres.
D’ailleurs le lore de Dishonored est très riche, dans l’ensemble des opus vous trouverez un paquet d’écrits qui font état d’adoration, de corruption, de complots, de folie, le tout dans un univers très sombre et malsain.
Voilà pour le petit récap concernant l’univers de Dishonored, on va passer à la liste habituelles de points positifs/négatifs 🙂
Points positifs
- Level design de folie, là encore le studio lyonnais montre son savoir faire et donne une bonne leçon de conception à l’ensemble des acteurs du marché !
Tout est bien pensé, tout a parfaitement sa place, rien n’est laissé au hasard, c’est juste parfait ! - Gameplay jouissif, le jeu vous offre une liberté totale sur la façon dont vous souhaitez gérer chaque situation/problème.
- A noter que vous pouvez foncer dans le tas et être le bourrin de service mais vous comprendrez rapidement que ce n’est pas toujours la meilleure solution et qu’une approche plus furtive est bien souvent plus intéressante.
Le level design aidant, il y a 1001 façons de vous rendre à un point et autant de façons de vous débarrasser, définitivement ou non, d’un ennemi. - C’est d’ailleurs aussi le cas pour les boutiques clandestines, comme dans les précédents opus il est possible d’être un client réglo et d’acheter vos améliorations mais il est aussi parfaitement possible (et plus intéressant ^^) de trouver le point faible de ces dernières pour les dévaliser.
- Les nouvelles compétences sont intéressantes et permettent de varier les approches (notamment en mode furtif) !
- A noter que vous pouvez foncer dans le tas et être le bourrin de service mais vous comprendrez rapidement que ce n’est pas toujours la meilleure solution et qu’une approche plus furtive est bien souvent plus intéressante.
- Direction artistique avec un charme certain (ou un certain charme), elle est reconnaissable au premier coup d’œil et vous savez que vous avez affaire à un Dishonored 😉
- Le plaisir de retrouver certains endroits de Dishonored 2 et ce quelques années après.
- BO (à écouter ici) et voix VO de qualité (ce qui ne semble pas être le cas de la VF pour avoir entendu cette dernière sur quelques vidéos).
- L’ajout du système de contrats vous permettant de réaliser des missions secondaires particulières en échange de récompenses intéressantes.
Elles ajoutent par ailleurs une difficulté au jeu en vous imposant certaines choses + le fait d’accéder à des endroits pas forcément sur le chemin prévu. - Le lore toujours aussi riche et apportant tout un tas de nouvelles informations à la trilogie.
- Durée de vie respectable vis à vis du prix du jeu (30 € à sa sortie) au travers de 5 chapitres.
- La fin avec la possibilité de faire un choix, là encore 🙂
Points négatifs
- La nécessite d’avoir fait les précédents opus pour comprendre toutes les références, bon c’est souvent comme ça donc c’est histoire de le mentionner mais ils auraient pu prévoir un petit récap via une vidéo d’intro car le lore présent IG n’est pas suffisant.
- Le fait que les contrats imposent certaines conditions, par exemple tuer l’ensemble des protagonistes d’un chapitre sauf un, ce qui vous empêche de faire un 100% furtif sauf si vous le faite en plusieurs fois. Surtout qu’un des trophées du jeu exige de le terminer sans se faire voir (comme réalisé sur ce chapitre avec un trophée associé au fait de réaliser un chapitre furtivement).
Du coup cela donne ça : on s’applique à faire un truc parfait, avec de jolis tas d’ennemis inconscients, puis on se dit que le contrat se doit d’être fait (il y a un trophée aussi associé ^^) et du coup ça part en vrille et on obtient un récap de fin de niveau bien crado 😛 - Perte de l’influence du style de jeu sur les chapitres, dans Dishonored 2 toute action avait une conséquence, une approche furtive permettait d’avoir une ville plus « clean », tandis qu’une approche létale rendait cette dernière de plus en plus « sombre » et ce au travers de quelques modifs (présence de certains ennemis, de passage plus corsés & co).
13.5 heures plus tard et après un ultime chapitre réalisé hier soir en combinant 3 approches : furtivité, bourrinage et fuite… Dishonored : La mort de l’Outsider était terminé !
J’ai passé un excellent moment, dans la lignée des précédents, et je ne saurai que trop vous conseiller ce titre (enfin ces titres) afin que vous puissiez gouter à un level design de qualité.
Je vous invite cependant à privilégier une approche furtive, c’est la manière la plus adaptée afin de profiter de tout ce que Dishonored (la franchise) a à vous offrir.
Plus court que ses prédécesseurs mais tout aussi intense (et peut être plus complexe aussi), Dishonored : La mort de l’Outsider apporte son lot de nouveautés via de nouvelles compétences (offrant de nouvelles approches) et l’ajout de contrats transformant Karnaca (ville dans laquelle vous évoluez) en terrain de jeu propice à toute les expérimentations les plus folles.
Amateur de FPS action/infiltration, vous pouvez y aller les yeux fermés, comme les sœurs de l’Ordre oraculaire (lore tout ça tout ça) 😀