- Durée de vie : Une cinquantaine d’heures environ.
- Date de sortie du jeu : 08/09/2020
- Développeur(s) : KAIKO, Big Huge Games, 38 Studios
- Éditeur : THQ Nordic
- Testé sur : PlayStation 4
- Existe aussi sur : Windows, Xbox One
~ Test en 2 minutes chrono ~
Il y a deux ans THQ Nordic rachetait de nombreux studios dont 38 Studios à l’origine de l’excellent Kingdoms of Amalur : Reckoning (KoAR), je me plaisais alors à rêver d’un remaster pour en profiter sur ma PS4 (bien qu’ayant déjà joué au titre sur PC il a fort longtemps, sans me souvenir de si j’étais allé jusqu’au bout ou non). Le rêve est devenu réalité en juin dernier lors de l’annonce d’un remaster, disponible depuis septembre. Après un peu plus d’un mois dessus et 80 heures de jeu, il est temps de vous en toucher deux mots
Souvent comparé à Fable, KoAR reprend les codes des RPG occidentaux et offre un lore complet créé pour l’occasion. On y incarne un personnage ayant perdu la mémoire suite à sa résurrection par des gnomes travaillant sur le « Puits des Âmes », un dispositif dont le but est d’offrir l’immortalité. Et cela tombe bien car c’est justement le pouvoir dont disposent les Tuathas (la faction antagoniste principale) leur permettant petit à petit de conquérir le monde d’Amalur.
C’est donc sur fond de mystères et de guerres que débute le jeu.
Ce dernier propose une progression via 40 niveaux offrant au joueur la possibilité de dépenser divers points, ré-attribuables à tout moment en échange de quelques deniers auprès de PNJ dédiés.
- Les points de compétences permettent d’obtenir des améliorations générales influant entre autre sur vos capacités à marchander, persuader, déceler les secrets de l’environnement, ou bien encore boostant vos capacités de craft, de crochetage/dissipation de magie ou votre furtivité.
- Les points de capacité sont à répartir parmi 3 arbres de talents distincts : la puissance, la finesse et la sorcellerie (guerrier/voleur/mage). Libre au joueur d’investir ses points ou bon lui semble afin d’être spécialisé dans l’un des archétypes (pour ma part j’étais full finesse) ou a contrario d’être un peu touche à tout. Des bonus viennent d’ailleurs se greffer en fonction du nombre de points investis dans les branches.
Un petit mot sur les combats, dynamiques et permettant d’attaquer avec deux armes différentes, rendant le gameplay particulièrement jouissif suivant vos capacités d’attaque 😉
Outre l’histoire principale, le jeu dispose de très très nombreuses quêtes secondaires et intègre différentes factions.
Les factions disposent chacune de leur propre histoire dont la finalité est toujours la même : une jolie promotion vous propulsant à leur tête. Si la qualité des quêtes secondaires est discutable, il n’en est rien pour celles-ci qui sont a minima tout aussi intéressantes que la trame principale.
La durée de vie est ainsi conséquente d’autant plus que le remaster intègre les deux DLCs historiques du jeu, le premier n’étant pas sans rappeler un certain Pirates des Caraïbes tandis que le second vous permettra de découvrir une race de géants. Un troisième DLC inédit sortira en 2021 et ne sera compatible qu’avec cette version remasterisée (aïe !).
Si le jeu offre de bons (et longs) moments à travers de nombreuses zones aux paysages variés, ces dernières ne profitent malheureusement pas d’une amélioration graphique flagrante. Car oui, si le jeu de base est qualitatif, on ne peut pas en dire de même du remaster.
La différence entre le jeu original et le remaster est visuellement mince et se paye même le luxe d’apporter son lot de problèmes techniques. Ainsi, de nombreux bugs (corrigés depuis pour certains) viennent parsemer l’aventure, sans parler de la caméra qui décide parfois d’aller voir ce qu’il se passe sous terre (spoiler : rien !). Pire, les temps de chargement sont particulièrement longs surtout comparés à ceux du titre de base, un comble pour un jeu porté sur des machines plus performantes (et la présence d’un SSD sur ma PS4 Pro ne change pas grand chose). Enfin, de légères chutes de framerate viendront gâcher certains combats pour peu que l’on ait la main lourde sur les AoE (l’attaque chargée de l’arc par exemple).
En clair, c’est un peu remaster de la fainéantise, d’autant plus que le jeu de base est très bon (même s’il n’est pas dénué de défauts mais ce n’est pas l’objet de ce test) et aurait justement mérité d’avoir ENFIN la visibilité qu’il aurait du avoir à l’époque. Loupé !
Points positifs
- Le plaisir d’enfin pouvoir jouer à ce jeu culte sur consoles Next Gen.
- Un contenu dantesque : jeu de base + 2 DLC + DLC supplémentaire prévu en 2021.
- Platinage agréable.
Points négatifs
- Remastérisation graphique timide, rendu proche de celui du jeu original.
- Techniquement faiblard. Bugs, chargements interminables, chutes de framerate…
- L’achat obligatoire du remaster pour qui souhaitera profiter du prochain DLC.
~ Bilan ~
Remaster oblige, la notation du test est principalement basée sur la qualité de celui-ci, petite précision que j’estime nécessaire tant il est important de signaler que le titre de base était bon. Ce remaster particulièrement paresseux ne s’adresse au final qu’à deux profils de joueurs, ceux souhaitant (re)plonger dans l’univers d’Amalur et en profiter sur consoles Next Gen et ceux intéressés par le prochain DLC qui ne sera malheureusement accessible que pour les possesseurs de la version remasterisée. Pour les autres, nous ne saurions trop recommander de simplement profiter de la version originale (sur PC du moins), amplement suffisante pour peu que vous puissiez encore mettre la main dessus 🙂
