- Durée de vie : 3-4 heures.
- Date de sortie du jeu : 26/11/2014
- Développeur(s) : Upper One Games
- Éditeur : E-Line Media
- Testé sur : PlayStation 4
- Existe aussi sur : Windows, Linux, Mac OS, PlayStation 3, PlayStation Vita, Wii U, Xbox One
~ Test en 2 minutes chrono ~
Connaissez-vous le peuple iñupiaq et sa culture ?
Non ? Ça tombe bien, le petit studio alaskien (et appartenant à des autochtones) Upper One Games en a fait un sujet de choix avec Never Alone, leur tout premier jeu (et le seul jusqu’à présent).
Dans ce jeu de plateformes aux allures de conte, on y découvre Nuna, une jeune fille iñupiaq (peuple autochtone d’Alaska) accompagnée de son renard arctique au poil aussi blanc que de la neige pure. Ces deux là décident de partir découvrir l’origine du blizzard qui nuit régulièrement à la vie de leur petit village. Poussé par une voix off narrant le récit (tiré d’un conte) dans la langue traditionnelle iñupiaq, on se retrouve alors à traverser des tableaux chapitrés à la direction artistique travaillée et agrémentés d’une bande son efficace, renforçant sans cesse cette froideur climatique.
Never Alone (jamais seul) oblige, on apprend rapidement à coopérer avec son renard qui est d’ailleurs contrôlable, soit par nous-même via une simple pression de touche inversant les rôles, soit par un second joueur permettant ainsi de profiter de l’aspect coopératif du titre (en local seulement). Au fil des tableaux nous pouvons découvrir à la fois un climat à l’agressivité toute aussi importante que la faune environnante mais aussi de petits êtres tout droit sortis des croyances locales, sans oublier des esprits aux intentions diverses !
Le gameplay est relativement basique et n’évolue que trop peu, outre le changement de personnage on obtient des bolas ou encore la possibilité de faire apparaitre (et déplacer) des esprits lorsque l’on se rapproche suffisamment d’eux avec le renard. C’est malheureusement un peu léger et ce manque de renouvellement rend forcément l’expérience moins intéressante. Par ailleurs on peut aussi reprocher les déplacements parfois hasardeux via un manque de précision dans les contrôles, par chance un « loupé » vous replace tout proche du lieu concerné, évitant le combo explosif des contrôles peu précis + checkpoints éloignés, ouf !
Le studio de développement a souhaité mettre en avant la vision du monde du peuple iñupiaq et de leur relation avec tout ce qui les entoure. Ils ne sont en effet jamais seul et estiment que tout objet, même inerte, dispose d’une âme. Pour renforcer le lore et l’immersion, on débloque automatiquement des vidéos « documentaires » à l’approche de chouettes présentes un peu partout en jeu (et pour la plupart très/trop simples à trouver). Ces vidéos sont particulièrement intéressantes à regarder et apportent un réel plus, chaque tableau révèle ainsi sa raison d’être, rien n’étant dû au hasard 🙂
L’Arctic Collection intègre aussi le DLC Foxtales, offrant ainsi une seconde petite histoire ajoutant une souris au casting, les protagonistes principaux (jouables) restant les mêmes. Cette dernière se finira en un peu plus d’une heure, complétant ainsi les ± 3 heures de temps de jeu du jeu de base.
Points positifs
- Un conte joliment raconté (dans la langue iñupiaq) et doté d’une superbe direction artistique.
- Les différentes petites vidéos documentaires qui enrichissent le lore et apportent un réel plus à l’immersion.
- La possibilité de jouer en coopération locale.
Points négatifs
- Un manque de précision au niveau des déplacements.
- L’absence de réelle difficulté au niveau des puzzles proposés.
- Un gameplay qui peine à se renouveler et qui peut mener petit à petit à l’ennui.
~ Bilan ~
Never Alone propose à la fois un jeu à la direction artistique travaillée et à l’ambiance polaire particulièrement bien retranscrite mais peine cependant à séduire que ce soit au niveau de ses différentes petites énigmes, de l’absence d’évolution du gameplay ou de ses contrôles par toujours très précis. Même si la force poétique du titre parvient à partiellement gommer ces défauts, on est malheureusement bien loin de la puissance d’un GRIS auquel j’ai régulièrement pensé en jouant à Never Alone. Bref, l’expérience n’est pas désagréable mais on retiendra davantage l’aspect documentaire et les très jolies vidéos accompagnant le titre que le jeu en lui-même.